En 2015, le Grand Orient de France a reçu Robert Badinter pour lui remettre le prix « Marianne », des mains de Daniel Keller alors Grand Maître du GO. Lors de son discours, Robert Badinter s’était livré à un très bel éloge de la Laïcité comme une «une source de fraternité civique qui apaise les tensions entre communautés » et comme « le garant de la dignité de l’être humain » ; « La Laïcité, qui implique l’interdiction de toutes les discriminations en raison de la foi ou d’un credo philosophique ou politique, est un bien légué par des générations de Républicains… et de francs-maçons » ; Et il avait conclu par ces mots : « Soyons fiers de la Laïcité, car elle est une valeur fondamentale de la République française. » Daniel Keller répondit à l’ancien Gardes Sceaux en ces termes « Les francs-maçons du GODF ont été les bâtisseurs acharnés de la Laïcité ». Et d’ajouter « À une époque où nous manquons de référents, vous êtes une figure majeure de notre République. Vous êtes un Maçon sans tablier… ce qui est mieux que de porter un tablier sans être Maçon ! ». Voilà qui explique le titre de cet émission, Robert Badinter, un maçon sans tablier ? Et je rappelle aux auditeurs qui sont peu habitué aux langages des francs-maçons, qu’un maçon sans tablier est une personne qui n’est pas franc-maçon et Badinter ne l’était pas, mais qui partage et défend les valeurs et les principes de la franc-maçonnerie, comme la laïcité, la tolérance, la liberté et conscience et d’expression. Et donc Robert Badinter était un maçon sans tablier Et ce sont sur cette idée que nous allons travailler, ce soir, avec nos invités : - Emmanuel Pierrat, nos auditeurs vous connaissent bien puisque vous avez participé à de nombreuses émissions de RadioDelta, sur le Wokisme, sur l’athéisme et d’autres encore. En tant que Conservateur du Musée du Barreau de Paris, vous aviez rencontré Robert Badinter afin de la solliciter pour des prêts de son exceptionnelle collection de documents et objets liés à l’histoire judiciaire. Et vous nous parlerez de vos rencontres et de ce qu’il vous a apporté. Efnin vous avez publié avec Laurent Kupferman, un livre passionnant qui s’intitule « Ce que la France doit aux Francs-maçons » et dans ce livre un chapitre est consacré à l’histoire de l’abolition de la peine de mort et vous nous raconterez cette histoire… - Wilfrid Vincent, vous avez rencontré Robert Badinter de nombreuses fois los que vous étiez militant et élu du Parti Socialiste en 19.. et vous nous raconterez ce qui est peut-être moins connu du grand public, je veux dire le militant politique, engagé au PS, sa vie de militant après son mandat de ministre et de président du Conseil Constitutionnel, lorsqu’il fut Sénateur. - Enfin nous devions avoir avec nous ce soir Domino Eloudy, réalisatrice avec un film sur Bartholdi, un sur Joséphine Baker et donc, l’Abolition, un film qui retrace le lent chemin depuis Becaria et Victor Hugo jusqu’à Badinter, le long chemin vers l’abolition de la Peine de mort, votée en France en 1982 et inscrite dans la constitution par le président Chirac en 2007. Dans son film, Domino Eloudy a longuement interviewé Robert Badinter. Malheureusement Domino ne peut pas être avec nous ce soir, mais pour se faire pardonner, elle nous a autorisé à diffuser sur RadioDelta les extraits de son film. Vous n’aurez pas les images mais la voix de Robert Badinter et ça, c’est déjà quelque chose. Ce soir, à côté de Philippe Benhamou, nos fidèles chroniqueurs : - Viviane Bensoussan, va nous parler de justice. En 1982 Viviane était avocate depuis 1 an et rêvait de changer le monde, le rendre plus juste et Robert Badinter l’a fait. - Sophie est allée voir du côté du Panthéon, cette place des grands hommes… et des grandes femmes bien sûr et nous parlera aussi, de Navalny. - Jossel