Grand démiurge du cinéma, Kubrick a construit une œuvre qui semble à première vue composée d'éléments hétérogènes : film noir (L'Ultime Razzia), science-fiction (2001 : l'Odyssée de l'espace), anticipation sociale (Orange mécanique), reconstitution historique (Barry Lyndon), épouvante (Shining), film de guerre (Full Metal Jacket). Mais tous ces titres, quel que soit leur genre d'appartenance, constituent une réflexion visionnaire, profonde et désabusée, sur l'Homme, ses rapports avec la science et la technique, son évolution et son identité même.
La plupart des cinéastes laissent les choix des objectifs et des lumières et autres équipements de prise de vues à leur directeur de la photographie, en leur confiant ainsi le style et l'aspect visuel du film. Ce n'est pas le cas de Kubrick qui travaille toujours avec des artistes et des...
Published 04/22/11
Dans L'Image-temps, Gilles Deleuze voyait en Stanley Kubrick, à l'instar d'Alain Resnais, un cinéaste "de l'identité du monde et du cerveau". En partant de Shining, nous questionnerons et prolongerons ce rapprochement en avançant trois autres noms de cinéastes explorateurs d'états limites du...
Published 04/18/11